Deux récits croisés : une mère face à la misère, un adolescent face au handicap, un même combat pour la vie et la dignité.

C’est le début de l’hiver, humide et froid. Laurence, 23 ans, a fui un compagnon violent. Sans boulot, sans famille ni amis, elle échoue dans une grande ville avec son fils Bruno. Elle finit par faire la manche et “loge” avec Nono dans un grand carton d’emballage, au bord d’une voie ferrée. Elle n’a qu’une crainte : qu’on lui enlève son fils.

Nono attend chaque jour le retour de sa mère, qu’il imagine partie au travail. Il joue, pose un regard curieux sur tout ce qui l’entoure, interprète la vie à sa façon, se raconte des histoires, discute (et se dispute) avec son panda Baluchon.

Un jour, Nono croise Nel. Nel a vingt ans, il est aveugle, lycéen de terminale. Il étouffe entre une mère poule, un père silencieux et la prison relative de sa cécité. Passionné, il va découvrir l’amour avec Cécile.

Cécile a dix-huit ans, elle vient d’arriver en ville. Elle ne s’aime pas, se trouve laide et sans charme. D’abord exaspérée par le look marginal de Nel, elle découvre peu à peu un être attachant, sensible, et en tombe amoureuse.

Monsieur Barnouin, gardien du jardin public, surveille les canards... Lucas travaille au buffet de la gare. Il ravitaille quand il peut Laurence et Nono en sandwiches. Geneviève a connu la dèche. Elle croise Laurence par hasard et lui donne l’adresse d’une association, auprès de laquelle la jeune femme se décide finalement à demander refuge et assistance, quand Nono tombe malade.

La vie, c’est fragile. On ne sait jamais de quoi demain sera fait. Le bonheur, ce n’est jamais sûr, c’est seulement peut-être.

Ce roman a obtenu le prix France Télévision en 2002.